Le 4ème que j'aime . . .

"Nager à Paris : 37 piscine municipales" : Info ou Intox ?

Ceux qui me connaissent savent que je fréquente très régulièrement les piscines puisque je nage quasiment tous les jours. Pour cette raison, je souhaite vivement que les piscines municipales soient ouvertes plus longtemps et qu'il y en ait davantage. J'ai déjà consacré un article à cette question à propos de la piscine Saint-Merri en novembre 2007 sur ce blog. Je rappelle que la carte d'abonnement trimestrielle de la ville de Paris coûte 32,5 € mais qu'elle ne permet pas de rentrer dans les piscines concédées qui, dans le centre, sont les seules à avoir des horaires d'ouverture satisfaisant en semaine. Dans le centre, ce sont la piscine Suzanne Berlioux des Halles dans le 1er arrondissement (elle ferme du lundi au vendredi à 22h ou 23h mais l'entrée coûte 4€ et il faut débourser 37€ pour une carte qui ne permet que 10 entrées) et la piscine "Pontoise-Quartier Latin" dans le 5e arrondissement.

A ma plus grande joie, vendredi 18 janvier, j'ai cependant découvert à la caisse de la piscine Saint-Merri la brochure photographiée ci-dessus : "Nager à Paris : 37 piscines muncipales vous accueillent". Je me suis dit que ce n'était peut-être pas un hasard qu'un tel document d'information soit édité moins de 2 mois avant les élections (cette brochure n'était pas présente la veille)...

Campagne conviviale : ça continue !

La campagne pour les élections municipales intéresse les habitants du 4e arrondissement. Ils étaient nombreux à venir à la réunion du quartier des îles organisé dans le café "Les tours de Notre-Dame" au 23, rue d'Arcole. De nombreuses questions ont été posées à Vincent ROGER et à ses co-listiers présents, notamment la ministre Christine ALBANEL et Colette GUEZ, pharmacienne et habitante de l'île Saint-Louis (que l'on voit que la photo ci-dessous).

La Garde montée dans les rues du 4e arrondissement

Une vidéo prise rue Saint-Louis-en-l'Île le 28 décembre 2007 : voilà un moyen écologique de se déplacer dans Paris. On a perdu l'habitude de voir des chevaux dans les rues du centre de Paris mais la gendarmerie donne l'exemple... A quand le cheval-lib' dans Paris ?

Majestueux et discret

A l’angle de la rue Saint-Paul et de la rue Neuve-Saint-Pierre, on peut admirer une vestige pour le moins insolite dans notre capitale. Se fondant dans la façade latérale d’un immeuble époque Louis-Philippe, une très belle ogive déploie son arc gothique, d’autant plus émouvant qu’il est partiellement tombé. Ce beau pan de mur est tout ce qu’il reste de la très vieille église Saint-Paul. Fondée par saint Éloi (641-660), cette église était initialement destinée à recevoir la dépouille des moniales du monastère Saint-Martial, qui se trouvait sur l’île de la Cité. Cela explique qu’un cimetière se soit développé derrière l’édifice, cimetière qui s’est ouvert au fil des siècles à tout habitant d’un Paris en pleine expansion. Il occupait un vaste carré s’étendant jusqu’à l’actuelle rue Beautreillis ; quelques personnes illustres y ont été enterrées, comme François Rabelais (eh oui !) ou Jules Hardouin-Mansart.

Malgré son ancienneté, l’église Saint-Paul fut fermée au culte en 1790, et la démolition du vénérable édifice fut décrétée en 1797. Comment se fait-il alors qu’ait subsisté cette unique ogive, qui aujourd’hui encore s’offre à nos yeux ? C’est qu’à la place du débouché de l’actuelle rue Neuve-Saint-Pierre s’élevait jadis la fabrique de la paroisse Saint-Paul ; or, cette maison s’appuyait en partie sur la tour-clocher de l’église, ce qui explique qu’on n’ait pas touché à cet endroit du bâtiment. En 1842, le n°32 de la rue Saint-Paul  a été édifié à l’emplacement de l’église; et en 1913 était décidé le percement de la rue Neuve-Saint-Pierre, qui entraîna la démolition de la fabrique… dévoilant ainsi au regard tout un pan du clocher de l’église disparue.
Il y a peu encore, ce vestige plutôt grandiose passait presque inaperçu, tant il était recouvert de crasse. Une restauration réussie (à quand celle du massif antérieur de l’actuelle église Saint-Paul-Saint-Louis ?) nous permet désormais de le contempler, dans toute sa sérénité discrète et mystérieuse.

Exposition "Paris en couleurs"

Une exposition à ne râter sous aucun prétexte à la salle Saint-Jean de l'Hôtel de ville  (entrée côté Lobeau) : Paris en couleurs. Vous pourrez y admirer des clichés de photographies en couleur prises à Paris à partir de 1907.

En tant qu'amoureux du 4e arrondissement, vous pourrez vous intéresser particulièrement à certains clichés comme celui pris le 29 juin 1914 sur le côté impair de la rue Beaubourg : vous découvrirez ainsi les pâtés de maisons qui existaient à l'emplacement de l'actuel centre Pompidou. Une mention spéciale aussi pour le cliché de la rue de Venise qui aujourd'hui ne forme qu'une toute petite voie entre la rue Saint-Martin et la rue Quincampoix alors qu'à cette époque elle se prolongeait jusqu'à la rue Beaubourg. Autre cliché intéressant, une vue de la rue Saint-Antoine avec un vendeur de parapluies vendant des modèles d'inspiration chinoise.

Autre surprise : un film en couleur qui montre des rues de Paris en 1929. A ne pas manquer non plus, la projection de photographies prises pendant l'Occupation allemande et à la Libération : il est toujours surprenant de voir comment le tragique et l'Histoire côtoient un quotidien qui, parfois, n'a pas beaucoup changé.

Courrez donc admirer cette exposition : certains clichés sont prêtés par le musée Albert Kahn de Boulogne-Billancourt (92) : le fonds de ce musée est si riche que la plupart de la collection n'est visible qu'à l'occasion d'exposition temporaire.

Autre avantage : cette exposition est gratuite ! A voir avant le 31 mars 2008...

Un seul inconvénient : l'exposition est victime de son succès et des mesures de sécurité : il faut donc s'armer de patience car même à l'ouverture à 10h, il y a déjà une queue impressionnante. Beaucoup de personnes du 4e à qui j'en ai parlé m'ont dit qu'elles n'avaient pas le temps d'y aller (en plus l'exposition est fermée le dimanche et les jours fériés...). Il serait intéressant que des reproductions de certains clichés soient exposés provisoirement sur la voie publique (comme cela par exemple a été fait à plusieurs reprises sur les grilles du Jardin du Luxembourg). Ce serait, par exemple très intéressant de les installer à l'emplacement où les photographies ont été prises il y a 90 ans de cela. Comme le propose Vincent ROGER il faut "faire de la rue un lieu d'exposition temporaire" (voir son programme : page 10)

Le parcours du combattant

Qui a dit que faire du sport dans le Quatrième était difficile ? Chers amis, partisans du dynamisme, amateurs de sensations fortes : bienvenue ! Le parcours que je vous propose aujourd’hui dépasse de loin les cascades les plus folles d’Indiana Jones ! J’ai nommé le nouvel espace « Piétons-Bus » du terre-plein Saint-Paul. Parés pour le décollage ? Top départ. Vous arrivez (à pied) de la rue François-Miron, le cœur joyeux et avenant. Au moment de traverser la rue de Fourcy et de vous engager dans la rue Saint-Antoine, vous remarquez avec stupeur qu’un grand panneau « sens interdit » vous accueille. Un sourire interrogateur aux lèvres, vous vous demandez ce qui peut bien expliquer sa présence. Vous apercevez alors un panneau annexe, qui vous informe qu'à l'avenir, ce tronçon de la rue Saint-Antoine sera un espace « Piéton-Bus ». Une appellation très poétique ma foi, et un concept qui ne manque pas d’air. Et après tout, pourquoi pas ? L’expérience vaut la peine d'être tentée !
D’un pas ferme, vous avancez donc sur le nouveau pavage, vous disant qu’il est tout de même beaucoup plus agréable que le bout de trottoir précédent. Seulement voilà, alors que vous vous croyiez en sécurité, un klaxon rageur vous fait sursauter de trois mètres. Le temps de vous retourner, et vous vous trouvez nez-à-nez avec un taxi, que vous n’aviez pas entendu venir dans le sympathique brouhaha ambiant. Exaspéré, le conducteur vous fait remarquer en le pointant du doigt un panonceau sur lequel est indiqué que la voie est fermée aux voitures, sauf bus et taxis. Confus, vous cherchez à vous excuser, mais le taxi est déjà cinq mètres devant vous, à klaxonner une autre personne. Après avoir repris vos esprits, vous vous remettez en marche, un peu moins allègre que tout à l’heure. S’engage alors une partie de slalom entre les passants qui vont et viennent du terre-plein, zigzagant et s’interpellant sans ordre. Vos sentiments amènes sont désormais sévèrement entamés, et vous sentez une pointe d’agoraphobie s’immiscer en vous. Alors que vous regardiez ailleurs, voici qu’un cycliste surgit en sens interdit sans crier gare ; les traits plein d’effroi, car il vient juste de vous repérer, il fait retentir sa sonnette. En vain, car à présent il n’aura mathématiquement plus le temps de tourner pour vous esquiver. Vous vous portez donc sur le côté, bousculant une ou deux personnes ; telle une biche aux abois, le cycliste passe en coup de vent, se contentant de vous heurter la jambe. Un joli bleu en perspective, mais cela vaut mieux qu’une collision frontale… Au moment où vous vous apprêtiez à repartir, une nouvelle bicyclette arrive, cette fois dans le bon sens, et manque de vous décapiter. Désormais à bouts de nerfs, vous marchez d’un pas excédé, n’ayant qu’une hâte : vous extraire de cet enfer ! Plus que quelques mètres, et vous serez enfin libérés. Et voici que « ding ding ding ding ding ! » le 96 (Gare Montparnasse, Porte des Lilas) arrive, cherchant vainement à se frayer un passage dans la foule chaotique. Comme (une fois n’est pas coutume) les passants s’écartent en un instant, le bus se retrouve subitement derrière vous. Encore une seconde, et vous vous trouverez réduit(e) à l’état de crêpe ! Dans un réflexe désespéré, vous vous jetez sur le côté, échappant de peu à une fin  horrible. Manque de chance, un fourbe bac à fleur était là… Le spectacle que vous offrez à l'assistance, écrasé et empêtré dans les branches, est certainement très cocasse, mais vous préférez ne pas y penser. Après tout, vous n’êtes plus à ça près. Quelques pas, et vous voilà enfin sur le parvis de l’église Saint-Paul, tout meurtri, avec la ferme conviction que vous êtes un miraculé. Haletant, vous fixez les dalles grises du parvis, vous demandant pourquoi une couleur si macabre. Puis, levant les yeux vers la façade de Saint-Paul, vous êtes subitement pris d’une illumination : c’est ça ! ils ont voulu assortir les dalles du parvis à la couleur de l’église !

Campagne conviviale : suite

Nous avons déjà à plusieurs reprises évoqué ici la campagne conviviale de Vincent ROGER et Christine ALBANEL (notamment avec l'article "vous étiez 400" et avec celui qui annonce les principales réunions de quartier). Ce week-end, c'est avec plaisir que des "amoureux du 4e" sont venus participer à un café-politique organisé au "Miron". Environ 60 à 70 personnes se sont serrées au 1er étage. En effet, Roger KAROUTCHI (secrétaire d'Etat chargé des relations avec le Parlement et président du groupe UMP du Conseil régional d'Île-de-France) et Yves POZZO DI BORGO (sénateur centriste) sont venus expliquer leurs visions du "Grand Paris", ce projet qui consiste à réunir dans une nouvelle entité Paris et sa banlieue. Ils ont également apporté leur vif soutien à Vincent ROGER (voir la vidéo de Roger KAROUTCHI sur le blog de campagne). En introduction, Vincent ROGER a fait un rapide point sur la campagne pour les municipales dans le 4e arrondissement. Il a par exemple rappelé son point de vue concernant la "démocratie active" qu'il faudrait mettre en place. Les "amoureux du 4e" soutiennent bien sûr ce point de vue (notamment l'auteur de ces lignes qui depuis 6 mois attend en vain une réponse [on vous contactera !] concernant une demande de participation à son conseil de quartier.)

Maisons du Moyen Âge : vrai ou faux ?

Petite désillusion pour qui voyait en ces maisons les vestiges pittoresque du Paris médiéval : elles ont été entièrement refaites en 1967, et comportent probablement plus de béton que de pierre !

Pour autant, tout n'est pas faux dans ces demeures moyenâgeuses. Dans leur état primitif, elles dateraient du 14ème siècle. Il faut rappeler qu'alors, la plupart des immeubles parisiens étaient semblables à ceux-ci, ce qui n'était pas sans présenter de risque.

Pour éviter un terrible incendie comme celui qui ravagea Londres en 1666, l'administration royale prit deux précautions :

- faire couvrir de plâtre tous les colombages de la ville, pour retarder leur embrasement en cas de feu ;

- écréter le pignon (partie biseautée des murs supportant le toit) des maisons ayant "pignon sur rue". En effet, dans une telle configuration, la charpente du toit fait saillie sur la rue et peut donc s'enflammer facilement (vous remarquerez d'ailleurs que les immeubles plus tardifs sont soit dépourvus de pignons, soit dotés de pignons latéraux).

Ces deux immeubles des 11 et 13 rue François-Miron n'échappèrent pas à la règle. La restauration de 1967, au cours de laquelle les pignons furent reconstruits et les colombages dégagés ou reconstitués selon le dessin d'origine, a eu ceci de bien qu'elle a rendu à ces demeures médiévales, après quatre siècles, leur aspect et leur charme d'antan.

The statue of Rimbaud by the Sculptor Jean Ipousteguy

It appears that one of the 14th 'arrondissement' council wanted to acquire Rimbaud's statue in order to place it on the Boulevard Raspail. Every thing seemed to be organized, even a base was ready to welcome the statue.

Nevertheless, the sculptor's family was not even aware of this project ! This is with a great mobilization from our 4th arrondisseent council, more specifically from the one of the Arsenal that the statue remains and will remains at its initial location : the place in front of the Arsenal.

Our residents can be reassured. This is a very good news and also a good example to remind us not to neglect our 20th century cultural heritage.

Translation : Emmanuelle

==> French version of this post.

Tri des déchets sur la voie publique dans le 4e... A généraliser

Le terre-plein Saint-Paul a été aménagé il y a à peine plus d'un an. Cependant, un fait saute aux yeux au premier coup d'oeil :  il y a une poubelle presque tous les 2 mètres comme on le voit sur la photo ci-dessus prise en ce mois de janvier 2008. La question qu'on peut légitimement se poser est de savoir pourquoi on n'en a pas profité pour trier les déchets. N'aurait-on pas pu installer au moins une poubelle sur deux pour récupérer les papiers et les emballages ?

En effet, cela fait des années que, dans beaucoup d'immeubles de l'arrondissement (malheureusement pas tous), les citoyens du 4e arrondissement pratiquent le tri sélectif des déchets avec les poubelles à couvercle jaune. Il était étonnant qu'on ne nous incite pas à le faire en tant que piétons... Le tri des déchets sur la voie publique devrait conduire toute la population à faire de certains gestes de vrais réflexes.

C'est donc avec un immense plaisir que j'ai vu pour la première fois, fin décembre 2007,  à côté de l'Hotel de Sens, une double poubelle publique qui permettait de faire ce tri (voir la photo ci-contre).

La mesure est évidemment très bonne : on peut s'étonner que cette nouveauté n'apparaisse que quelques mois avant les prochaines élections municipales alors qu'une telle mesure aurait vraiment pu être prise depuis beaucoup plus longtemps. Et surtout, il faudrait qu'au plus vite elle soit généralisée dans tous les lieux où cela est possible.