Sens et contresens de la politique municipale
La politique mise en œuvre depuis 2001 par le Maire de Paris est résolument dirigée contre la voiture individuelle qu’il s’agisse de celle de Franciliens ou de Parisiens. Initiée sans aucune concertation, cette politique s’est traduite symboliquement, dès l’été 2001, par l’aménagement de couloirs de bus élargis à 4,50 mètres et par des espaces dits « civilisés ».
Sur l’espace restant, réduit à une ou deux files de circulation générale s’entasse la quasi totalité des usagers, à l’exception des autobus et des vélos, tandis que les couloirs de bus restent bien souvent sous-utilisés.
Un contresens en matière de lutte anti-pollution
Cette politique, que le Maire de Paris justifie par la lutte contre la pollution atmosphérique, n’a pas atteint son objectif, car les encombrements générés par l’entassement des véhicules et la vitesse réduite génèrent une pollution beaucoup plus importante, de jour comme de nuit.
Un contresens économique
Tout en augmentant de près de 20 % les coûts de livraison des marchandises à Paris, cette politique a entraîné une baisse significative du chiffre d’affaires des commerçants situés le long des couloirs de bus ou des « espaces civilisés », là où toute possibilité de stationner a été supprimée.
Des aménagements potentiellement dangereux
Tout en dressant les utilisateurs de la voirie les uns contre les autres, cette politique a malheureusement contribué à susciter davantage d’accidents, notamment sur les boulevards Saint-Marcel, de Port Royal ou Montparnasse où la non simultanéité des feux tricolores constituent des pièges mortels pour les plus faibles de nos concitoyens (enfants et personnes âgées).
Des pistes pour demain : moins de voitures, mieux de voitures
Nous préconisons un audit des aménagements réalisés, des dépenses engagées et des résultats obtenus.
Nous voulons travailler en commun avec les Communes périphériques afin de définir ensemble nos demandes en matière de transports en commun et de parcs de stationnement- relais.
C’est par une politique concertée et cohérente que nous réussirons à diminuer la pression de l’automobile dans la Région capitale.
Nous respecterons le droit des Parisiens à posséder un véhicule et à le garer près de leur domicile tout en favorisant le développement d’une utilisation différente de la voiture et celui des véhicules moins polluants (développement du covoiturage, location facilitée…)
Nous aurons sur les questions de transport et de circulation une attitude pragmatique, cherchant à utiliser les expériences réussies des grandes villes européennes et ouvrant la piste de réflexions sur une régulation du trafic, notamment en fonction du degré de pollution des véhicules.
A l’opposé de la politique dogmatique et autoritaire de l’actuelle Municipalité Parisienne, nous voulons avec Françoise de Panafieu mettre en œuvre une politique incitative, efficace et concertée.