Le blog de Vincent Roger

Audit...

 

Etre dans l’opposition oblige à des droits mais aussi à des devoirs. Le droit de critiquer et de dénoncer lorsque cela s’avère nécessaire. Le devoir de réfléchir et de proposer afin de rendre l’idée d’alternance crédible. Trop longtemps la Droite à Paris s’est cantonnée à ses droits en oubliant ses devoirs. Ce temps est révolu. C’est dans cet esprit, qu’à la demande du groupe UMP, il a été procédé à une mission d’information et d’évaluation concernant les mesures pour accueillir la petite enfance. C’est un vrai travail d’audit qui a été réalisé auprès de l’ensemble des acteurs de la petite enfance.

 

Trois constats s’imposent. Le premier c’est que les Parisiens plébiscitent l’accueil collectif. Le deuxième c’est qu’il y a une pénurie des structures d’accueil (une place pour trois enfants). Le troisième c’est que pour répondre à cette situation il est urgent de diversifier les offres de structures d’accueil en encourageant les relais assistantes maternelles, les crèches interentreprises, les haltes-garderies, les micro- crèches, les crèches associatives, crèches intergénérationnelles… Pour répondre aux différents styles de vie des familles, il faut divers types d’accueil pour nos tous petits.

 

Communiqué du groupe UMP contre le projet de "dépiétonnisation" de la rue Rambuteau

 

Jean-François Lamour Président du groupe UMPPA, Vincent Roger, conseiller de Paris du 4^e arrondissement, Martine Weill-Raynal, conseillère d’arrondissement du 3^e, et l’ensemble des élus du groupe tiennent à exprimer leur plus vive opposition à l’éventuelle ouverture à la circulation de la partie de la rue Rambuteau longeant le Centre Pompidou.

 

Actuellement étudié par les mairies socialistes des 3^e et 4^e arrondissements, ce projet choque par son ineptie. A l’heure où développement durable et transports urbains sont indissociables, c’est un sentiment d’incompréhension qui domine face à une telle hypothèse d’aménagement.

 

Piétonne depuis l’ouverture du Centre Georges-Pompidou en 1977, cette partie de la rue Rambuteau accueille commerces, cinéma et bornes de Vélib’. Il n’est pas acceptable que les maires PS des 3^e et 4^e arrondissements, Pierre Aidenbaum et Dominique Bertinotti, envisagent une ouverture à la circulation qui serait synonyme de nombreuses nuisances à la fois pour les riverains et les commerçants – pollution, bruit, encombrements.

 

Le groupe UMPPA dénonce également la totale désinvolture et l’attitude irrespectueuse de Pierre Aidenbaum et Dominique Bertinotti envers les riverains concernés par ce réaménagement. Au lieu d’ouvrir d’emblée une large concertation avec les habitants sur la réhabilitation de la rue Rambuteau, les édiles des 3^e et 4^e arrondissements ont présenté ce projet d’ouverture à la circulation pour ensuite seulement entamer la discussion. Voilà une bien étrange conception de la concertation et du débat démocratique.

 

 

 

Débat sur la démocratie de proximité

 

 

 

Je vous invite à lire mon intervention du 8 juin dernier au conseil de Paris lors du débat sur la démocratie de proximité.

 

« Monsieur le Maire,

Chers collègues,

 

 

Lors du conseil de Paris du 2 février dernier, nous avons déjà évoqué la démocratie de proximité, il s’agissait alors d’une communication du Maire, nous avons ce matin son copyright avec une délibération du Maire…

 

L’intitulé change mais le fond demeure.

 

Vous persistez à être dans une logique conservatrice alors que notre groupe, avec sa proposition de délibération, vous offre la possibilité d’emprunter un chemin plus audacieux, plus décentralisateur et si j’ose dire plus progressiste…

 

Monsieur le Maire, au-delà de nos différences de vue relatives à la démocratie de proximité, un constat partagé existe.

En effet, je crois que nous sommes tous d’accord, au sein de cette assemblée, pour reconnaître que l’échelon de l’arrondissement est devenu celui de la proximité.

 

Notre devoir, c’est de rendre cette proximité plus effective.

 

Plus effective notamment pour moderniser notre démocratie locale.

 

Et sur ce dernier point, j’avoue être surpris de ne pas voir à l’ordre du jour de notre Conseil une délibération relative à la charte participative que vous nous promettez depuis 1 an.

 

Avec votre adjoint en charge de la démocratie locale, vous avez multiplié les annonces et les promesses sur cette charte.

 

Pour mémoire en  page 5 de votre programme municipal, il était indiqué qu’ « Une ‘’Charte de la participation parisienne’’ sera élaborée dès le début de la mandature ».

 

Le 10 décembre 2008, Monsieur Bouakkaz réunissait les conseillers de quartiers pour leur demander de travailler à la rédaction d’une charte qui devait voir le jour avant l’été.

 

Vous récidiviez ensemble, lors du printemps de la démocratie locale le 4 avril à l’hôtel de ville. A l’occasion de cette manifestation qui se voulait une messe de la démocratie locale mais qui fut en vérité une kermesse participative, votre adjoint annonçait le vote de la charte pour le conseil de Paris de Mai.

 

Désormais son cabinet devient sibyllin sur la date à laquelle nous nous prononcerions sur ce projet… Peut-être à l’automne… Lors du dernier conseil du 4^ème arrondissement les représentants de votre majorité évoquaient le début de l’année prochaine…

 

Si je me réfère à un document de travail en date du 6 mars, cette charte comporterait 7 articles. Il faudra à votre majorité près de deux ans pour écrire et valider un document de 5 pages. Il faut donc en moyenne, à votre équipe, 3,5 mois pour rédiger un article.

 

Si ce n’est pas la preuve d’un début d’usure de votre majorité, c’est en tout cas l’illustration des prémisses d’un épuisement…

 

A l’image de la démocratie locale parisienne…

 

Je sais bien que c’est un sujet pour lequel, vous considérez que vous avez fait passer notre capitale de « l’ombre à la lumière ».

 

Mais que constatons nous après 8 ans de mandat de votre majorité :

 

Un triple échec.

 

Echec, tout d’abord, au regard du principe d’universalité. Vous n’avez réussi à intéresser à la démocratie locale qu’une minorité infime de Parisiens. « Il y a de toute évidence, une énorme différence entre la toute petite fraction d’un arrondissement, qui participe aux différentes instances, et la grande masse de la population » explique sans langue de bois, Jean-Pierre Worms, Président de l’Observatoire Parisien de

la Démocratie Locale

(OPDL).

 

Echec, ensuite, sur le pluralisme. La démocratie locale, cela commence avec le respect des élus et des droits de l’opposition.

 

Echec, enfin sur la transparence des décisions et sur l’écoute des citoyens. Les exemples foisonnent de projets pour lesquels l’exécutif municipal n’a traité que par le mépris les recommandations des structures associatives et participatives.

 

Chers collègues,

 

L’ambition d’associer davantage les membres de la cité à l’élaboration et à la prise de décision est louable. A condition bien sûr qu’elle s’inscrive dans la réaffirmation de notre attachement à la démocratie représentative. Seule légitime à garantir l’intérêt général.

 

Fort de cet état d’esprit, nous attendons sereinement le débat sur la charte participative, en espérant qu’il ait lieu, pour à nouveau, comme ce matin sur la démocratie de proximité, être force de proposition. Je vous remercie. »