Les urnes ont rendu leur verdict. Le résultat de la présidentielle est, au final, beaucoup plus serré que prévu. François Hollande est élu mais il n’a pas triomphé. Certes, le 6 mai il a obtenu une majorité de suffrages exprimés. Toutefois lorsque l’on additionne les votes blancs aux suffrages en faveur de Nicolas Sarkozy, on s’aperçoit que le nouveau Président n’obtient pas l’adhésion d’une majorité de votants. Ce constat fait, il faut être fair-play. C’est pourquoi, je lui souhaite bonne chance. Et j’espère, pour mon pays, qu’il sera à la hauteur des défis majeurs auxquels la France est et va être confrontée. Au terme de ce débat présidentiel, je forme d’ailleurs le vœu qu’à l’avenir la confrontation démocratique se fasse avec plus de dignité et de respect.
Inciter à plus de dignité serait en effet une avancée pour notre démocratie. A l’image de Nicolas Sarkozy qui, hier soir, a su avec élégance saluer son adversaire devenu le Président de tous les Français. Avec courage, il a aussi assumé ses responsabilités. Je suis persuadé que dans les années à venir on reconnaîtra que son action internationale, lui qui fut notamment à l’origine du G20, a jeté les bases d’une nouvelle gouvernance mondiale pour œuvrer à l’adaptation du capitalisme à l’économie réelle. De même, je suis convaincu que le nouveau Président ne reviendra pas sur des réformes fondamentales comme celle des universités et celle des retraites.
Promouvoir plus de respect au sein de l’agora publique serait également une victoire pour ceux qui, comme moi, veulent servir une démocratie apaisée. La campagne présidentielle qui vient de s’achever n’a pas été à la hauteur d’une démocratie adulte et d’une République respectée. Sans doute au sein de ma famille politique, certains auraient, par moment, mieux fait de tourner leur langue 7 fois dans leur bouche. Mais leurs errements ne sont rien au regard des outrances prononcées à l’égard de Nicolas Sarkozy. Quand un candidat socialiste à la députation compare un rassemblement de Nicolas Sarkozy aux parades nazies de Nuremberg sans que personne au PS ne le condamne avec la plus grande fermeté, c’est une gifle à l’histoire et à la République. De même, lorsque Monsieur Mélenchon compare odieusement le Président de la République en exercice à Pierre Laval - là non plus sans que personne à Gauche ne s’en émeuve - alors que pour mémoire, c’est le gouvernement Laval qui ordonna unilatéralement la déportation des enfants juifs de France- cela constitue une véritable insulte aux victimes de la collaboration et du nazisme.
Réclamer plus de dignité dans le débat public et respecter l’adversaire n’interdisent en rien la détermination dans la défense de ses convictions et de ses valeurs. C’est dans cet esprit que je m’engage comme suppléant de Claude-Annick Tissot dans la 7ème circonscription de Paris qui regroupe la totalité du 4ème arrondissement, l’essentiel du 11ème arrondissement et le quartier des Quinze-Vingts dans le 12ème arrondissement. La place de la Bastille en constitue un épicentre symbolique. Face à une gauche aussi arrogante qu’hégémonique dans cette circonscription, nous vous invitons à faire la révolution. La seule qui compte, celle des idées. La place de la Bastille comme celles de la République ou de la Nation n’appartiennent pas qu’à la Gauche. Ce qu’elles représentent est la propriété de tous les français. Avec Claude-Annick, nous sommes des gaullistes sociaux. Proches de François Fillon, nous croyons au mérite, à la liberté et à la solidarité. Autour de notre slogan « Aimer la France, Croire en République », nous voulons défendre un patriotisme éclairé digne de l’héritage des lumières. Pour nous, l’amour de la France ne peut se bâtir sur le rejet de l’autre. Aimer la France, c’est aussi s’opposer avec conviction à ceux qui la dénigrent en permanence. Nous pensons important de transmettre à nos enfants la passion de la France, de ses valeurs universelles, de son histoire et son exceptionnel patrimoine. Et avec fougue, nous croyons aux valeurs de la Républiques garantes de notre pacte social et de notre vouloir vivre ensemble. La République que nous défendons doit être aussi celle des droits et devoirs. On ne peut revendiquer les premiers, si on n’assume pas les seconds. C’est cela l’exigence républicaine. C’est cela l’éthique citoyenne.
Enfin durant la campagne présidentielle, les leaders du parti socialiste ont annoncé une chasse aux sorcières. En parallèle, ils s’apprêtent à truster tous les pouvoir : aujourd’hui ils ont les mairies d’arrondissement, la Ville de Paris, le Conseil régional d’Ile-de-France, le Sénat… Dans quelques jours, l’Elysée, Matignon, les ministères… Quid demain de l’Assemblée ? Si la future Assemblée virait en totalité en rose, il n’y aurait plus d’obstacle pour qu’un nouvel Etat PS voit le jour. Une démocratie saine se nourrit certes d’alternance mais elle ne peut être rassurante qu’avec l’existence de contre-pouvoirs. C’est tout l’enjeu des législatives des 10 et 17 juin prochains. Avec Claude-Annick Tissot, nous invitons, autour de la Bastille, les électeurs de la Droite républicaine, du Centre et aussi ceux qui veulent du pluralisme à se mobiliser dès le 10 juin pour que la prochaine Assemblée ne soit pas monocolore mais diverse.