J'ai assisté hier soir au compte rendu de mandat du Maire de Paris à la Mairie du 4ème. Je suis fidèle à ce rendez-vous depuis son élection en 2001. Les premières années, je trouvais que cela avait plutôt de la gueule. Delanoë est un bon orateur. Il a un certain talent et pourquoi le cacher, je comprenais que des Parisiens puissent se laisser séduire voire bercer par cette belle musique... Bon il y avait bien un côté donneur de leçon mais la mélodie était belle. Avec Bertrand et son équipe, on allait voir ce que l'on allait voir. Paris devait devenir la capitale de la démocratie participative. Au fil des ans, la machine se grippe. L'an dernier déjà, il m'a semblé qu'il était de plus à plus à court d'arguments. Son disque vinyle commençait à rayer. En résumé en 2005, après 4 ans de mandature, ce qui marchait à Paris nous le devions au travail extraordinaire de ce formidable Bertrand. Quant à ce qui ne marchait pas, nous le devions à ces méchants du gouvernement ou à d’incapables prédécesseurs. L'année passée, il y avait encore des débats. Cette année, tout est verrouillé. Hier soir, je me suis cru à une réunion du parti socialiste ou plutôt à une soirée du fan club. Les assemblées du PS doivent être actuellement plus mouvementées. On a tout eu. Les félicitations au Maire, les remerciements au Maire, la question préparée du membre du MJS, les applaudissements aussi sincères que les convictions alter mondialistes de Laurent Fabius... J’en passe et des meilleures. Sans oublier les « private jokes », les blagues du Maire sur les élections internes du PS et quelques piques souriantes à la « Royaliste » Madame Bertinotti. Visiblement Bertrand Delanoë ne doit pas être un adepte des « jurys populaires » de la Dame du Poitou. On se marre bien entre socialistes. Je croyais que les comptes rendus du Maire symbolisaient une autre façon de faire de la politique. Au final, ils permettent d'organiser une réunion entre amis...