J’ai accompagné Françoise de Panafieu, avec une dizaine d’élus UMP, à une réunion de présentation d’ « Airparif » jeudi 9 novembre. Créée en 1979, « Airparif » est une association agréée par le ministère de l’environnement. Trois missions lui sont assignées : surveiller la qualité de l’air à Paris et en Ile-de-France, informer les citoyens en général et les autorités compétentes en particulier et enfin comprendre et évaluer les phénomènes de pollution. «Airparif » est désormais une institution reconnue par tous. Ses études sont acceptées par tous (élus, autorités administratives, décideurs économiques…). Actuellement « Airparif », c’est 60 polluants mesurés, 5 laboratoires mobiles, 46 stations de mesure, 47 permanents dont 39 ingénieurs et techniciens. De nos discussions avec nos interlocuteurs, je retiens trois arguments imparables : 1) la pollution atmosphérique dépend de la météo : plus il y a de vent, moins il y a de pollution. 2) la lutte contre la pollution passe avant tout par le progrès technique et scientifique 3) diminuer de moitié la circulation à Paris n’entraînerait une réduction des émissions polluantes que de 3 ou 4% (la pollution ne connaissant pas les frontières administratives, les pollutions « parisiennes » ne représentent que 10% des pollutions franciliennes). Sur les deux premiers points, chacun admettra que le Maire de Paris ne peut être vraiment responsable. Quant au troisième, il prouve, n’en déplaise à Monsieur Delanoë ainsi qu’à son adjoint l’inénarrable Sieur Baupin (vous savez celui qui a souhaité « l’enfer aux automobilistes »), que rendre la vie difficile aux automobilistes parisiens a des conséquences directes sur leur quotidien (stress, retard…) mais très peu sur la santé de leurs poumons. Comme 50% des parisiens, je n’ai pas de voiture (en avoir en habitant le 4ème est synonyme de galères interminables) mais je trouve cette guerre ouverte aux bagnoles un peu limite. Pour lutter contre la pollution, pour améliorer la santé des parisiens et celles de leurs enfants, de vraies solutions existent. Elles ne résident ni dans l’effet d’annonce, ni dans la suppression de la liberté, ni dans l’accusation d’une partie de la population. Elles se trouveront en ayant une politique intercommunale et régionale ambitieuse notamment en matière de transport en commun pour limiter les trajets en voitures de banlieue à banlieue, en encourageant, pourquoi pas fiscalement, l’utilisation plus systématique des progrès scientifiques et en mettant face à leur responsabilité les principaux pollueurs. J’avoue que le principe pollueurs/ payeurs ne me choque pas. Pour conclure sur ce sujet, si important, il est grand temps d’en finir avec des politiques simplistes et dogmatismes.