Le conseil de Paris a adopté mardi dernier un « Plan de Déplacement de Paris ». Rien à dire sur la nécessité d’élaborer une stratégie pour les 20 ans à venir concernant les flux des personnes et des marchandises. Le texte voté par la majorité municipale ne répond pas aux exigences du Paris du 21ème siècle. Un tel plan, comme l’a rappelé Françoise de Panafieu, doit « contribuer aux trois piliers du développement durable : le développement économique, les aspirations sociales et la préservation de l’environnement ». Si l’on peut partager l’objectif annoncé par ce PDP - celui de lutter contre la pollution –, on ne peut qu’être perplexe face au catalogue présenté par les Sieurs Delanoë, Baupin et Cantassot. Il leur a fallu 6 ans pour sortir un texte qui n’énonce ni les priorités, ni le chiffrage du coût. On nous promettait monts et merveilles, au final c’est la montagne qui a accouché d’une souris. Un tout petit rongeur, qui à l’image des automobilistes Parisiens, va devenir fou à force de tourner en rond. Ce projet n’est tout simplement pas sérieux. Il ne prend pas en compte la dimension régionale. Comment imaginer supprimer une voie sur le périphérique sans tenir compte de l’avis des communes de la petite couronne ? Comment fermer la voie Georges Pompidou sans donner aux automobilistes d’autres alternatives crédibles ? Le PDP de Delanoë, c’est la charrue avant les bœufs, ce qui explique le surplace. Ce plan est à l’image de son bilan en terme de circulation. Il a privilégié le déplacement en surface alors que les Parisiens privilégient le Métro. Il a promis l’enfer aux automobilistes. Il a tenu sa parole. En conséquence, beaucoup d’entre eux ont abandonné le volant mais au profit du scooter beaucoup plus polluant. Il a inauguré, à grand frais, un tramway, certes agréable, au lieu de dédoubler la ligne 13 du métro et la ligne B du RER ou de faire participer la ville au financement de l’allongement des lignes 1, 4, 9, 11, 12 du Métro. Tous les observateurs s’accordent pour dire qu’on ne réduira la circulation automobile et donc la pollution qu’en permettant aux banlieusards d’avoir des moyens de transport adaptés à leur vie quotidienne. Dans cet esprit, l’UMP Paris soutient l’idée d’une rocade ferroviaire rapide reliant les villes de la petite couronne. Au final, la politique de déplacement de la majorité sortante c’est plus de stress pour les Parisiens, c’est moins de croissance économique (selon une étude universitaire récente les embouteillages ont entraîné la perte d’un milliard d’euros pour l’économie locale), et c’est toujours de la pollution, même si elle a légèrement baissé (grâce au renouvellement du parc automobile moins polluant), elle demeure élevée tant le Maire actuel s’est enfermé dans une politique dogmatique. Quant aux taxis, comment ne pas partager le constat de Françoise de Panafieu : « A Londres, les Taxis se touchent, à New-York, on ne voit qu’eux, ici, on les cherche »…