Pourquoi le cacher, je suis déçu du résultat des législatives dans le centre de Paris. Je le suis bien sûr pour Jean-François Legaret qui a mené une bonne campagne. Il a été un candidat exemplaire. Il sait qu’il peut compter sur mon amitié et sur ma fidélité. Nous aurons besoin de son expérience et de sa connaissance des questions municipales dans les combats à venir.
Trois raisons, à mon avis, sont à l’origine de cette défaite : deux mineures et une majeure. Les secondaires sont d’une part la faible mobilisation de notre électorat et d’autre part un léger retournement de l’opinion dû, sans doute, à une erreur de communication sur la TVA sociale. Mais ne nous voilons pas la face, cet échec est principalement lié au fait que les électeurs de l’UDF se sont reportés massivement sur la candidate de la Gauche en étant sensible aux sirènes du pluralisme encouragées par François Bayrou.
En participant à l’élection de Madame Billard, les électeurs centristes ont plus effectué un vote tendance qu’un vote de conviction. La Députée réélue est à l’opposé de la philosophie centriste. C’est donc au nom de la pluralité que le coeur de Paris est représenté par une Députée qui a voté non à la constitution européenne alors que plus de 70% de ses habitants avaient voté oui. Une députée qui a combattu la réforme des retraites. Une Députée qui est à la Gauche de la Gauche. Mes amis de l’UDF vont finir par se réveiller avec la gueule de bois à force de privilégier un pluralisme de façade plutôt que leurs convictions. D’ailleurs, ils n’ont eu aucun élu à Paris… A méditer. Quant à moi cela me laisse perplexe. Je croyais que voter pour un député, c’était pour envoyer à l’Assemblée le mandataire de ses idées. Je suis parfois incorrigiblement naïf…