Députée verte sortante de la première circonscription de Paris
(1er, 2ème, 3ème et 4ème arrondissements)
Madame la Députée
Nous sommes vos adversaires au centre de Paris. Au-delà de nos divergences, la politique ne doit pas se limiter au choc des ambitions ou aux querelles de personnes. L’essentiel à nos yeux est ailleurs. Il est dans le débat d’idées et dans la confrontation des convictions. Les vôtres sont à l’opposée des nôtres. Quoi de plus normal ! Une démocratie saine se nourrit de clivages, d’échanges voire de polémiques. Mais pour cela il ne faut pas avancer masqué. En clair il faut dire la vérité à ses électeurs. Dans ce domaine vous ne pouvez que progresser.
Par choix mais sans doute également par stratégie, vous avez été absente du cœur de Paris. Vous en avez, durant ces cinq dernières années, aussi bien déserté ses rues que délaissé les dossiers concernant le quotidien de ses habitants. Qu’ils s’agissent de la petite enfance, de l’aide aux familles, du soutien aux personnes handicapées, de la lutte contre les pollutions, de l’habitat, de l’accès au service public, des aménagements urbains et de la circulation. Qui peut témoigner de votre action ? Personne !
Cependant il serait fort injuste de sous-entendre que vous n’avez pas agi durant votre mandat. Bien au contraire ! Au risque de vous surprendre nous considérons que vous avez été active. Trop peut-être? Nous vous reconnaissons bien volontiers d’être une militante engagée.
Mais comme vous avez été une députée fantôme pour vos électeurs, beaucoup d’habitants du centre de Paris ne connaissent pas votre idéologie.
Dimanche prochain, ils devront faire un choix aussi crucial pour la France
Nous sommes convaincus qu’une immense majorité d’habitants du centre de Paris ne partage ni vos choix ni vos valeurs.
Certains s’apprêtent, par habitude, parfois par adhésion, souvent par culture « bobo » à voter à Gauche donc pour vous. Beaucoup pourtant sont adeptes d’une gauche du réel. D’autres sont sociaux démocrates. Une majorité sent bien que la France
Savent-ils, vos électeurs du 1er tour comme vos potentiels électeurs du second tour, que vous êtes pour la semaine des 32 heures ?
Connaissent-ils votre opposition virulente à la réforme des retraites, loi qui permettait l’égalité de traitement entre le privé et le public et qui autorisait le départ anticipé pour ceux qui ont commencé à travailler à 14 ans répondant ainsi à une exigence de justice sociale ?
Sont-ils au courant que vous avez voté « non » à la constitution européenne alors que près de 75% d’entre eux ont voté « oui » ?
Savent-ils qu’en matière de politique étrangère, vos positions sont à l’opposée d’une politique équilibrée notamment sur les questions liées au Moyen-Orient ? Et qu’elles sont à des années lumières de celle de votre suppléant socialiste.
S’ils partagent toutes ces options alors en conscience ils doivent voter pour vous. Si tel n’est pas le cas, nous les encourageons à réfléchir avant de déposer dans l’urne un bulletin néo trotskiste.
Quant à ceux qui ont voté pour le candidat de l’UDF, nous leurs demandons avec gravité et amitié, qui de vous ou de notre candidat est le plus proche de leurs idées. Qui de vous ou de Jean-François Legaret est le plus attaché à la construction européenne ? Qui de vous ou de lui vit dans le monde du 21ème siècle en voulant adapter la France
En aucun cas, votre histoire, votre parcours et vos votes ne vous autorisent à vous revendiquer de la philosophie centriste. Aux électeurs de l’UDF, nous proposons de faire non un vote tendance mais un vote de conviction.
Il serait pour le moins paradoxal qu’ils soutiennent vos positions gauchistes et votre obscurantisme vert.
C’est pourquoi nous les invitons, comme nous convions l’ensemble du corps électoral, au rassemblement autour d’une République modernisée et d’un gouvernement de l’ouverture.
Voilà, Madame la députée, cette missive ouverte n’a qu’un but, celui de vous faire connaître par vos administrés du cœur de Paris. Si vous le souhaitez, vous pouvez nous remercier pour ce coup de pub en répondant à ce courrier. Une chose est sûre, vous ne pourrez démentir aucune de ces affirmations concernant vos principaux choix politiques. Le scrutin du 17 juin va se jouer à 100 voix, chacun doit donc savoir.
Dans l’attente du plaisir de vous lire, nous vous prions d’accepter, chère Madame, l’expression de nos hommages aussi respectueux que déterminés.
Christophe Lekieffre (Conseiller de Paris) et Vincent Roger (porte-parole de Françoise de Panafieu)