En cette semaine de rentrée scolaire, Bertrand Delanoë devrait faire œuvre d’humilité. En annonçant sa candidature, il a oublié de rappeler une de ses promesses non tenues, celle relative à l’aménagement des rythmes scolaires. Lors des dernières municipales, les listes de Gauche comme de Droite avaient fait cette proposition. Le Maire sortant avait donc au conseil de Paris les moyens politiques de créer l’unanimité sur cette question. Il pouvait être ambitieux, il s’est contenté d’être frileux. Au début de la mandature, il a reculé face à l’archéo-conservatisme de certains syndicats d’enseignants puis plus rien. Après 7 ans de mandat, force est de constater qu’il n’a pas respecté son engagement. Au moment où la campagne municipale commence, il me parait utile de faire ce rappel. Il me parait encore plus important de rouvrir ce débat. A mes yeux, il est crucial pour l’épanouissement des enfants et le bien-être de toutes les familles. Pour les premiers, l’aménagement des rythmes scolaires ouvrirait d’autres horizons en matière d’éveil par le sport, l’art et la culture. Pour les parents, cela permettrait de voir leurs enfants dans de meilleures conditions, de préserver des moments longs et privilégiés et de tout simplement en profiter ce qui n’est pas facile en semaine. La question notamment de la suppression des cours le samedi matin se pose. L’aménagement des rythmes scolaires ne peut se résumer uniquement à cette proposition mais elle mérite d’être étudiée. Pour ma part, je n’y verrais que des avantages. D’abord pour les familles, elles pourraient ainsi gérer à leur guise leur emploi du temps du week-end. Ensuite pour les familles éclatées malheureusement nombreuses à Paris, pas d’école ce jour là signifierait une garde partagée facilitée avec moins de stress pour les ex-conjoints et plus de quiétude pour l’enfant. Avantage également pour les familles ayant un enfant dans le privé (pas d’école le samedi) et un autre dans le public. Quant aux familles en difficulté ou monoparentales travaillant le samedi un système de garde pourrait être organisé pour leurs progénitures en proposant à chaque enfant soutien scolaire, jeux et divertissements. Au final, cette mesure allierait des améliorations pour tous les types de famille et garantirait plus de justice sociale aux enfants issues de familles défavorisées ou accidentées par la vie.