Samedi 10 novembre j’ai enregistré, place Baudoyer, pour Panaf TV une vidéo afin d’annoncer ma première réunion de campagne. L’idée, pas très originale, j’en conviens, était de me faire poser des questions par des militants de l’arrondissement. La vidéo, pas très bonne, il faut bien le dire, a été mise en ligne, lundi 13 novembre. Deux jours après, ce film a été détourné. Une officine delanoesque en a fait un montage. Avec pour titre « Panaf TV : les faux électeurs ». Rien que ça ! Le procédé est vieux comme la désinformation, on calomnie l’adversaire en se faisant les apôtres de la vérité. Plus c’est gros, plus ça passe. Certains médias, sans vérifier l’information, s’en sont fait l’écho. On nous accuse d’avoir bidonné une vidéo alors que c’est exactement le contraire qui s’est passé. Qu’ont-ils fait ?
Premier angle d’attaque : nous aurions annoncé qu’il s’agissait de « vrais passants » qui m’interrogeaient. Chose que nous n’avons jamais prétendue. Je ne savais pas qu’en 2007, on n’avait pas le droit de faire une vidéo avec des militants. Deuxième diffamation : les personnes posant les questions seraient de « faux électeurs ». Grave accusation. Ces quatre personnes sont des électeurs du 4ème arrondissement. Se considérant, à juste titre, comme agressées dans leur dignité de citoyens, elles s’interrogent sur les suites judiciaires à donner. Je les comprends mais je leur ai déconseillé d’aller plus loin afin d’éviter de faire plus de pub à ces soit-disants journalistes qui n’attendent que ça pour exister plus encore. Ils seraient capables de jouer les vierges effarouchées sur le thème « on s’en prend à la liberté de la presse ». Je connais la chanson par cœur. Eux, ils peuvent tout se permettre : mentir, détourner des images et calomnier mais je sais trop bien qu’en période électorale le politique doit être mesuré face à la polémique. C’est ce que j’ai décidé de faire. Dernière élément dans notre vidéo, il y avait en plus une passante, électrice du 4ème, qui me posait une question. Dans la « vidéo retravaillée » par les monteurs delanoësques, cette dame a disparu. Etrange, non ?! Cela rappelle les méthodes des régimes soviétiques, où en fonction des procès, les dignitaires du régime apparaissaient ou disparaissaient sur les photos officielles. Il est dommage que Daniel Schneidermann ne fasse plus son émission « arrêt sur images », il aurait eu un bon sujet. Détournement d’image et mensonge, la campagne commence bien dans certaines officines. Je commence peut-être à déranger ? Cela doit embêter certains amis de Monsieur le Maire de Paris que la Droite se renouvelle. Le fait de faire campagne autrement voire d’être un des auteurs de « l’abécédaire delanoësque ou le dico d’une imposture » ne doit pas me faire que des amis. J’assume.