De conseils de Paris en conseils d’arrondissement, la majorité municipale nous « chante » la même rengaine. Face aux difficultés notamment budgétaires, son refrain est aussi connu que simpliste : « c’est de la faute de nos prédécesseurs, c’est l’Etat qui se désengage ». Après 8 ans de mandat, la première partie du couplet paraît peu crédible. Quant au désengagement supposé de l’Etat, l’argument allie mauvaise foi et démagogie.
En effet les concours de l’Etat entre 2001 et 2008 ont augmenté de 25%. Avec le gouvernement de François Fillon, le soutien de l’Etat à Paris n’a jamais été aussi important. D’abord par la mise en place d’un plan de relance spécifique à Paris de 92 M€ pour financer 55 opérations liées à l’emploi, la recherche, l’éducation… En 2008, l’ensemble des dotations d’Etat pour Paris aura été supérieur à 1320 M€. Enfin alors que Bertrand Delanoë opérera, en octobre prochain, un véritable matraquage fiscal, le gouvernement a supprimé les 2ème et 3ème tiers de l’impôt sur le revenu pour 122 000 foyers parisiens.