Une récente étude de la société d’info trafic Inrix mettait en exergue que Paris est la métropole d’Europe la plus embouteillée. Cela n’est pas sans conséquence sur la qualité de l’air et notre santé. A Paris, nous perdrions six mois d’espérance de vie en raison de l’air que nous respirons. Parmi les causes de cette situation déplorable, il y a l’engorgement croissant de la voirie. Il faut savoir qu’un véhicule circulant sur cinq est à la recherche d’une place. La Mairie de Paris après avoir supprimé 45 000 places de stationnement compte en « rayer » 3000 de plus avec la création d’Autolib’… Ce dispositif servira à créer des taxis de substitution et non à modifier le comportement des automobilistes. Ces « autolib » devront-elles être réacheminées par semi-remorque pour réparation ou pour retrouver leur parking d’origine ? Au mieux, selon une étude ad hoc, il réduirait de 0,3% le trafic francilien. En prime Autolib’ ne sera rentable qu’à partir de 200 000 abonnés. Vélib’, système pourtant plus souple, n’en compte que 160 000. La municipalité prévoit 66 abonnés par voiture alors que dans les autres villes où un système d’autopartage a vu le jour il n’y a que 15 abonnés. Avec Autolib’ la majorité municipale prend ses désirs pour des réalités… Au final, il risque de n’être qu’un dispositif indirectement polluant et consubstantiellement onéreux.
