Le 4ème que j'aime . . .

La piscine Saint-Merri

Piscine Saint-Merri : Nager dans le 4^e !

            La piscine Saint-Merri n’a a priori rien pour séduire. Située rue du renard, presque en face du centre Pompidou, son architecture est très discutable : elle forme un bloc de béton avec les bains-douches et l’école primaire du même nom. Un sacré contraste avec la façade très néo-baroque de l’immeuble du « Syndicat de l’épicerie française » situé juste à côté. En raison du jet d’eau -bétonné lui aussi et souvent en panne- et de la sortie de la voie rapide qui passe sous les Halles, on ne remarque presque pas l’entrée de cet établissement sportif. De plus, c’est une « petite » piscine : un seul bassin de 25m avec 4 couloirs de nage. Elle connaît parfois des problèmes et des fermetures surprises: incidents techniques, mouvements de protestation du personnel, manque de maîtres nageurs des raisons diverses.

            Cependant, il faut se rendre compte que l’existence de cette piscine est une véritable chance pour les adeptes de la natation. C’est la seule à avoir le statut de « piscine municipale » située dans les quatre premiers arrondissements. En effet, la piscine Suzanne Berlioux, aux Halles dans le 1^er arrondissement, est une piscine en « régie » (donc aux tarifs beaucoup plus chers et avec un système d’abonnement qui reste onéreux). Autrement dans le

Les Billettes

« Les billettes »

Au 22-24 de la rue des archives, on trouve le dernier cloître médiéval de Paris. Un ensemble religieux avait été construit dans cette partie du 4^e arrondissement suite à un fait qui rappelle combien l’antisémitisme sévissait au Moyen-Âge.

En effet, d’après la tradition, cet endroit était le lieu où se trouvait la maison d’un juif nommé Jonathas et qui était usurier. En 1290, une femme qui lui avait déposé en gage ses vêtements pour obtenir de l’argent ne put rembourser sa dette. Jonathas fut accusé d’avoir accepté de rendre les habits en échange d’une hostie que la pauvre personne aurait due rapporter après avoir assister à la messe en l’Eglise Saint-Merri le jour de Pâques. L’histoire est ensuite assez classique : Jonathas aurait tenté de percer l’hostie de plusieurs coups de canifs. Aussitôt un sang abondant se serait mis à couler à grand flot. Ne sachant que faire, Jonathas aurait jeté l’hostie dans une chaudière d’eau bouillante. Celle-ci devint aussitôt rouge comme du sang alors que l’hostie s’élevait au-dessus d’elle. Le quartier fut ameuté. Jonathas fut arrêté et brûlé vif tout près de là, en place de grève (place de l’Hôtel de Ville). Voilà donc une histoire qui rappelle que la communauté juive était présente dans cette partie de Paris dès le Moyen Âge. Elle était victime de préjugés qui se sont renforcés au XIIIe siècle comme le montre les édits pris par Louis IX dans les années 1250.