« Qui est là, toujours là dans la ville, et qui pourtant sans cesse arrive, et qui pourtant sans cesse s’en va. C’est un fleuve répond un enfant, un devineur de devinettes. Et puis l’œil brillant il ajoute et le fleuve s’appelle la Seine, quand la ville s’appelle Paris, et la Seine c’est comme une personne, des fois elle court elle va très vite, elle presse le pas quand tombe le soir, des fois au printemps elle s’arrête et vous regarde comme un miroir. Et elle pleure si vous pleurez, ou sourit pour vous consoler, et toujours elle éclate de rire quand arrive le soleil d’été… ». Ces vers de Jacques Prévert ont, sans doute, été écrits pour nous rappeler que la Seine est à la fois capricieuse mais aussi la compagne complice de tous les Parisiens. Elle accompagne au quotidien chacun d’entre nous. Elle est notre patrimoine commun. Elle est là pour nous fédérer. C’est conscient de ce qu’elle représente pour Paris et ses habitants que j'avais suggéré au Conseil de Paris, en juillet dernier, la création des Etats Généraux de la Seine afin d’aborder en cohérence tous les enjeux liés aux fleuve et à ses acteurs. En effet, de nombreuses questions se posent autour du fleuve. Quels aménagements structurants le long du fleuve ? Le débat sur l’aménagement des voies sur berges n’est, dans ce domaine, que la partie émergée de l’iceberg. Sommes-nous prêts à affronter une crue centennale ? Avons-nous avancé en matière de sauvegarde de la flore et la faune ? Croyons-nous au développement du transport fluvial ? Ce dernier numéro de « 754 » vous invite à faire un état des lieux… Ce "754" est consacré à la Seine. Je vous invite à le découvrir.