Petite désillusion pour qui voyait en ces maisons les vestiges pittoresque du Paris médiéval : elles ont été entièrement refaites en 1967, et comportent probablement plus de béton que de pierre !
Pour autant, tout n'est pas faux dans ces demeures moyenâgeuses. Dans leur état primitif, elles dateraient du 14ème siècle. Il faut rappeler qu'alors, la plupart des immeubles parisiens étaient semblables à ceux-ci, ce qui n'était pas sans présenter de risque.
Pour éviter un terrible incendie comme celui qui ravagea Londres en 1666, l'administration royale prit deux précautions :
- faire couvrir de plâtre tous les colombages de la ville, pour retarder leur embrasement en cas de feu ;
- écréter le pignon (partie biseautée des murs supportant le toit) des maisons ayant "pignon sur rue". En effet, dans une telle configuration, la charpente du toit fait saillie sur la rue et peut donc s'enflammer facilement (vous remarquerez d'ailleurs que les immeubles plus tardifs sont soit dépourvus de pignons, soit dotés de pignons latéraux).
Ces deux immeubles des 11 et 13 rue François-Miron n'échappèrent pas à la règle. La restauration de 1967, au cours de laquelle les pignons furent reconstruits et les colombages dégagés ou reconstitués selon le dessin d'origine, a eu ceci de bien qu'elle a rendu à ces demeures médiévales, après quatre siècles, leur aspect et leur charme d'antan.
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