Le 4ème que j'aime . . .

28 600... Les ambitions perdues de Mme le maire

28 600 !!!

Pour sa campagne municipale, Mme le maire du 4e arrondissement annonce fièrement 30 972 ambitions : une par habitant du 4e. C'est même son slogan de campagne comme on peut le voir sur son site.

Cependant,  les chiffres provisoires du recensement viennent d'être publiés par l'INSEE mardi 15 janvier 2008 : la population du 4e arrondissement, pour une estimation au 1er juillet 2005, est tombée à ... 28 600 habitants. Or, Mme le maire se vante d'avoir sorti le 4e de sa torpeur et de son endormissement. Elle l'a fait justement encore ce mardi 15 janvier en réunion publique pour présenter sa liste. Elle devra cependant nous expliquer où sont passés les 2400 habitants qui ont disparu des statistiques depuis le recensement de 1999. Il est inquiétant que le maire semble incapable de se rendre compte de l'évolution démographique de son propre arrondissement. Si c'était le cas, aurait-elle pris le risque de choisir un tel slogan ???

Ce qui m'attriste le plus dans cette évolution démographique c'est que le 4e arrondissement est le plus mal classé (après, certes... le  16e arrondissement) : notre population a diminué de 1,1% par an depuis 1999. Dans le même temps, la population de Paris dans son ensemble a augmenté. Les arrondissements du centre et comparables au nôtre ont profité de cette reprise : par exemple, le 1er arrondissement a vu sa population augmenter de 0,8% par an et le 5e arrondissement de 0,5%. Il est vrai que ces deux arrondissements n'ont pas la joie d'être dirigés par un maire de gauche...

Il faut certes admettre qu'entre 1990 et 1999 la population du 4e arrondissement avait déjà diminué de 1 600 habitants en passant de 32 200 à 30 700. Mais, loin d'avoir inversé la tendance, le mandat de la maire actuelle n'a donc fait que l'aggraver. Le 4e arrondissement s'endort tranquillement... Mais, nous n'avons rien le droit de dire puisque Mme la maire utilise toujours un ton péremptoire et méprisant envers ceux qui osent remettre en cause le caractère génial de sa gestion. Moi qui suis à l'Education nationale ça me rappelle la surveillante générale, enfin maintenant on dit la Conseillère Principale d'Education, qui fait des réprimandes aux élèves qui n'ont pas suivi les cours magistraux donnés par madame le maire en conseil d'arrondissement.

Le diagnostic est pourtant simple. Les classes moyennes souhaitent être propriétaires de leur logement. Or, lorsqu'une famille atteint quatre personnes ou plus, acheter un logement suffisamment grand est devenu un luxe dans le 4e. Cela est dû à l'augmentation inouïe du prix du m² dans le centre de Paris et particulièrement dans notre arrondissement. La municipalité ne peut pas dire qu'elle n'est pas responsable puisque aucune ville de France ne connaît une valeur foncière aussi élevée. Rien n'a été fait pour changer cela : la solution est de rénover au plus vite les logements voire d'en construire pour les mettre sur le marché. C'est ce que certains oublient quand ils affirment que l'augmentation des logements sociaux, certes légitime, est la solution à ce problème de la dévitalisation du centre de Paris. Ces logements ne règlent pas du tout la question du départ des familles des classes moyennes.

Pour finir avec de l'ironie (je sais que certains qui nous lisent et nous regardent régulièrement y sont habitués), je ne souhaite certes pas que l'arrondissement retrouve sa population de 1860 (108 000 habitants) mais avec la tendance actuelle, c'est un peu "le dernier qui part fermera la porte derrière lui".

"P.S. (toujours ironique)" Je lis sur le site de campagne du maire sortant qu'on y annonce allègrement 200 visiteurs lors la réunion organisée le 15 janvier2008 au Café de la gare. Cela achève de me convaincre que son équipe doit avoir un réel problème en ce qui concerne l'estimation du nombre d'habitants ! En effet, Avishaï et moi-même avons fait l'effort d'assister à cette réunion - on voit jusqu'où va notre dévouement pour suivre cette campagne : les derniers rangs de cette salle étaient vides et j'ai compté le nombre de présents. Je suis arrivé à un total de 85 personnes en plus des candidats sur scène (pas besoin d'un personnel de recensement spécialisé pour dénombrer une telle affluence). Pour tenir compte des personnes parties avant la fin et celles arrivées en cours de réunion, on peut parler au grand, très grand maximum d'un total de 120 personnes...

Nous espérons être beaucoup plus nombreux lors de la réunion organisée par Vincent Roger et Christine Albanel pour présenter leur liste. Elle aura lieu jeudi 24 janvier 2008 à 19h à l’espace des Blancs-Manteaux - Pierre-Charles-Krieg, 48 rue Vieille-du-Temple. Venez nombreux !

Les surprenantes gouttières de l'Hôtel de Lauzun

Au 17 quai d'Anjou, on peut admirer la façade de "l'Hôtel de Lauzun" avec ses surprenantes gouttières en forme de poisson.

L'Hôtel de Lauzun a été construit au milieu du XVIIe siècle. Le premier propriétaire était Charles Gruyn des Bordes, un financier... fils de cabarretier, qui s'est enrichi grâce à sa charge de commissaire général des vivres pour la cavalerie légère.

Par la suite, l'Hôtel passa dans de nombreuses mains. Le plus célèbre propriétaire est Lauzun, dans la deuxième moitié du XVIIe siècle, le très célèbre époux de "la Grande Mademoiselle" : la riche héritière de Gaston d'Orléans. (Lauzun pour cette raison fit un séjour prolongé pas très loin de là dans les geôles de la Bastille...)

L'Hôtel Chenizot : un magnifique bâtiment en triste état

L'Hôtel Chenizot (51, rue Saint-Louis-en-l'île)

L'Hôtel Chenizot est un magnifique Hôtel de l'Île de Saint-Louis. Etant situé sur le côté sud de la rue Saint-Louis-en-l'ïle, la façade a échappé aux destructions massives opérées lors de l'élargissement de la rue il y a un siècle.

Elle est un splendide exemple de style rocaille -très à la mode dans la 1ère partie du XVIIIe siècle- avec de menaçantes chimères soutenant le balcon. Cependant, la visite de la cour nous fait découvrir un bien triste spectacle.

Un nouvel écrin de lumière pour Notre-Dame

Le nouvel éclairage de la cathédrale Notre-Dame a été inauguré le 4 décembre 2007. Désormais le côté nord de l'édifice est dans la lumière des projecteurs.

C'est indéniablement une vraie réussite et le nouveau spectacle est particulièrement admirable depuis la rive droite du 4e arrondissement. Il met en valeur le monument le plus visité de Paris : environ 12 millions de visiteurs par an.

Un vestige de l'enceinte Gallo-romaine, rue de la Colombe

Rue de la Colombe dans le 4e arrondissement, dans un des rares quartiers préservés par la réorganisation de l'île de la Cité décidée sous Haussmann au XIXe siècle, on peut voir l'emplacement de la plus ancienne enceinte parisienne connue. En effet le pavage au sol - en plus clair sur la photo ci-dessus - signale son emplacement.

On ne le remarquerait pas s'il n'était pas signalé par une plaque très discète apposée sur un mur.

Il s'agit de l'enceinte construite au Bas Empire Romain, au IVe siècle après J.-C. pour faire face à la menace de plus en plus forte d'invasions par les peuples "barbares". Ce mur a été construit avec des matériaux de récupération pris dans les monuments gallo-romains comme on peut s'en rendre compte dans la crypte archéologique située sous le parvis de Notre Dame.

Crèche de Notre-Dame-de-Paris

Joyeux Noël à tous !

Une des plus belles crèches de France est dans notre arrondissement : dans la cathédrale Notre-Dame de Paris. Elle sera visible jusqu'au 2 février 2008.

Vous pouvez en voir une présentation sur le site de la Cathédrale.

Illuminations de Noël

Peu de rues décorées cette année dans les rues du 4e. Cependant, il faut saluer les illuminations de la rue Rambuteau -à la limite donc avec le 3e- (photo à gauche) et celles de la rue Saint-Antoine dans la partie entre Bastille et l'église Saint-Paul (photo ci-dessous à droite). Le coût de ces illuminations est pris en charge par les associations de commerçants (avec une subvention de la mairie d'arrondissement).

On peut cepedant regretter les années où d'autres rues étaient décorées. Par exemple, on garde de bons souvenirs des illuminations qui avaient été faites rue de la Verrerie ou à l'angle archives / Sainte-croix de la Bretonnerie. Rien du tout non plus cette année sur lîle Saint-Louis. Cela est-il un indice de la déprime des commerçants ?

Le point zéro

C'est discret; trop discret, disent certains. Juste une petite étoile métallique scellée dans le sol, une vingtaine de mètres devant l'entrée de Notre-Dame. Pourtant, en vous penchant, vous découvrez une inscription éloquente: "Point zéro des routes de France"... Eh oui, mine de rien, vous êtes sur le point géodésique de Paris, le "Km 0" des routes nationales françaises, le point à partir duquel les villes mesurent leur distance avec la capitale !

Pourquoi diable le Parvis de Notre-Dame, direz-vous ? Eh bien sachez qu'au Moyen-Âge, temps reculés où Paris mordait à peine sur les berges de la Seine, toutes les grandes voies du royaume aboutissaient là. Ces "routes royales", bien souvent désignées par le nom des provinces auxquelles elles menaient, étaient particulièrement empruntées par l'armée et les messagers du roi.

Dans le sillage de la Révolution, Napoléon réorganisa le réseau routier français. C'est lui qui, par un décret de 1811, désigna les quatorze premières "routes impériales" de France, dont il rebaptisa les tronçons parisiens du nom de ses maréchaux. Modernisées, les voies devaient faciliter les mouvements de l'armée, mais aussi centraliser et unifier le pays. C'est pourquoi il en plaça officiellement l'origine au "point zéro" de Notre-Dame.

Et l'usage perdura. Ni l'urbanisation impétueuse de Paris ni la décentralisation des années 1980 n'en vinrent à bout. Les tracés varièrent, l'origine demeura. De nombreuses "routes nationales", dont la RN7, mythique Route Bleue des vacances des Parisiens, avaient encore en 2006 la petite étoile métallique pour point de départ !

Aujourd'hui, la majeure partie du réseau routier national a été transférée aux départements, tant et si bien qu'aucune RN ne part plus du "point zéro". Mais consolez-vous, la petite rose des vents n'a pas perdu sa signification pour autant. Elle demeure la référence des mesures de distance par rapport à la capitale. C'est ainsi que le 28 septembre dernier, lors de l'inauguration d'une station GPS permanente du réseau TERIA à l'Île Bouchard, des chercheurs ont mesuré en temps réel la distance les séparant de la petite étoile...