Le 4ème que j'aime . . .

Un amoureux du 4e s'exprime à la fin de la réunion du 24 janvier...

Un "amoureux du 4e" s'exprime à la fin de la réunion publique organisée à l'espace des Blancs Manteaux Pierre Charles Krieg du 24 janvier 2008 (voir l'article de Raphaël : Vous étiez 400 ! ). Il explique pourquoi il soutient Vincent Roger.

Malgré une maîtrise parfaite de la langue française, son léger accent trahit des origines latines qui rappellent que -bien sûr-nous sommes fiers d'avoir dans le 4e des habitants venus de tous les continents et de toutes les latitudes ! Ils sont même prêts à soutenir un candidat de la majorité présidentielle, n'en déplaise à certains discours sectaires et simplificateurs auxquels il vaut mieux répondre par le mépris.

Vous pouvez aussi retrouver les vidéos des interventions des co-listiers de Vincent Roger.

Rue du Renard : 3 siècles en 200 mètres (l'ancien)

Vous n'y avez probablement jamais fait attention, mais la rue du Renard offre de magnifiques exemples d'architectures très diverses. En deux cents mètres, il y en a pour tous les goûts et toutes les époques ! Prêt pour un petit tour ? Première étape, "l'ancien".

Voici un immeuble ancien comme il y en a beaucoup dans le Marais : il date probablement du 18^ème siècle. Cela est reconnaissable à la façade toute de guingois et sans aucun ornement, à l'absence de balcon et aux fenêtres étroites à l'ancienne. Trait typique du 18^ème, le premier étage est le plus noble, avec des fenêtres et des plafonds plus hauts. Regardez bien aussi les contours de fenêtre (photo de droite) : ils sont souvent déformés, car les poutres en bois ont fléchi, et le sol humide qui supporte les murs s'est affaissé au fil des ans.

Ces immeubles n'ont pas toujours été aussi recherchés qu'ils le sont aujourd'hui. Autrefois, c'était des immeubles de rapport, construits par des spéculateurs pour être loués à une population pauvre. En toute logique, vous trouverez les immeubles anciens principalement dans les ruelles épargnées par Haussman.

Nous continuerons notre promenade sur la rue du Renard avec un article sur le 19^ème siècle !

Une mairie d'arrondissement... impériale

La mairie du 4e arrondissement a été bâtie sous Napoléon III. En effet, c'est en 1860 que la carte de Paris a été profondément transformée avec les annexions décidées par le préfet Haussmann : les contours du 4e arrondissement n'ont pas changé depuis. De plus, sous Napoléon III, ce quartier a été profondément réaménagé puisque la rue de Rivoli a été prolongée comme on l'a déjà évoqué à propos d'une cage d'escalier et de la rue des Mauvais garçons.

Il est surprenant cependant de se rendre compte que malgré la proclamation de la République en 1870, à peine 3 ans après l'inauguration de notre mairie, la plaque qui rappelle la construction décidée par l'empereur et surtout les chiffres de Napoléon III (N et B entrelacés pour Napoléon et Bonaparte) apparaissent toujours dans la cour. La mairie du 4e arrondissement, contrairement à l'Hôtel de ville tout proche, a échappé à la destruction des Communards.

Cela nous permet de pouvoir continuer à admirer une Salle des mariages d'un style Napoléon III caractérisé par sa grande légéreté et son bon goût... Vous pouvez l'admirer chaque moislors du Conseil d'arrondissement. Le dernier de la mandature actuelle se tient aujourd'hui mardi 29 janvier 2008. Depuis le mois de novembre 2007 nous avons enfin la chance que l'ordre du jour soit disponible à l'avance sur Internet...Mieux vaut tard que jamais, répétons-le !! Il est cependant dommage qu'en cliquant sur le lien indiqué ci-dessus on ne puisse pas obtenir la 2e page de cet ordre du jour -donc comme on y était habitué jusque-là le suspens concernant une partie des questions débattues-.

Piscine Saint-Merri en janvier 2008 : serré comme des sardines !

Un article pour signaler qu'en ce moment à la piscine Saint-Merri (voir un article paru en novembre 2007), c'est l'horreur. En effet, la piscine des Halles qui devait n'être fermée que pendant les vacances de Noël n'a pas rouvert en raison d'un problème technique (le carrelage du fond du bassin s'est décollé). De ce fait, en semaine, sur le créneau de 11h45 à 13h (le mardi et le vendredi cest le seul horaire d'ouverture de ce jour en plus du matin de 7h à 8h), une partie des habitués de la piscine des Halles (qui, rappelons-le, ouvre de 11h30 à 23h) vient nager à Saint-Merri. L'avant-dernier week-end, c'était pire : non seulement la piscine des Halles mais aussi Roger Le Gall (dans le 12e arrondissement) et la Cour des Lions (dans le 11e pas loin du 3e arrondissement) étaient fermées. De ce fait, il y a la plupart du temps un monde fou en ce mois de janvier, ce qui rend la pratique sportive très compliquée. Il faut vraiment, surtout dans ce genre de situation que les horaires de notre piscine soient revus !!

La Ville de Paris a sorti une brochure vantant le fait que Paris possède 37 "piscines municipales". Nous lui consacrerons très bientôt un article car, avec une telle information, on croit peut-être nous cacher les insuffisances criantes en matière d'équipement municipal dans ce domaine.

Vincent Roger a déjà consacré un article intitulé "Plongeons" intitulé "à cette question sur son blog de campagne.

P.S. : Pour arranger les choses, le jeudi 24 janvier, la piscine était en grève... Enfin, avant-hier matin, samedi 26 janvier, encore un simple panneau annonçait au dernier moment qu'en raison de l'absence d'un maître nageur, le cours d'Aquagym de 9h était supprimé au dernier moment !

Vous étiez 400 !

Jeudi 24 janvier 2008, nous avons eu le plaisir d’assister au meeting de campagne de Vincent Roger. Il faut bien reconnaître que l’espace Pierre-Charles-Krieg (PCK) était on ne peut mieux adapté à l’événement : environ 400 personnes ont répondu à l’invitation du candidat, qui tenait à leur présenter en personne(s) sa liste et son projet. Les habitants du 4ème ont manifestement été séduits par cette initiative, qui leur a (enfin) offert une véritable réunion d’information sur les municipales.

Dans une ambiance conviviale et détendue, les colistiers de Vincent Roger ont pris la parole tour à tour. Chez les plus jeunes (la benjamine a 23 ans !), peu habitués à s’adresser à un public si nombreux, un léger trac était perceptible, mais les applaudissement les ont vite mis à l’aise, et ils se sont acquittés sans peine de leur discours concis et dynamique.

Christine Albanel, chaleureuse deuxième de liste, a apporté à un Marais qui en a bien besoin le souffle des réformes culturelles qu’elle prépare en ce moment. Tout en rappelant l’importance historique et culturelle de notre quartier, elle a souligné qu’il était grand temps de lui redonner de la vitalité, notamment en ressuscitant le Festival du Marais. Pas question d’être un arrondissement-musée ! D’ailleurs, Vincent Roger a réaffirmé sa volonté de soutenir la diversité des commerces, contre la pression du tout-vêtement. De même, il entend faciliter la pratique du sport dans le 4ème, notamment grâce à la création d’un complexe multisports dans la caserne Napoléon. La rencontre s’est terminée par un buffet autour duquel tous se sont retrouvés dans une atmosphère chaleureuse.

Petit verre improvisé au « 49 » (rue des Blancs-Manteaux) pour prolonger la soirée…

28 600 habitants : une mise en perspective

Mon récent article "28 600" a suscité quelques réactions... Il concernait la baisse de plus de 2000 habitants estimée entre 1999 et 2005 d'après l'enquête de l'INSEE publiée le 15 janvier 2008.

Voici une petite mise en perspective que notre ami Jean-Daniel avait écrite en novembre 2006. Elle ne tient donc pas compte de la dernière enquête de l'INSEE mais elle est très intéressante pour mettre en perspective l'évolution récente :

Une densité qui reste très forte...

Au recensement de 1999, la population de l’arrondissement était de 30 700 habitants, soit une densité moyenne de 19 172 hab./Km², légèrement inférieure à la densité de population de Paris. C’est déjà beaucoup, mais l’arrondissement a été beaucoup plus peuplé il n’y a pas si longtemps que cela, ce qui étonne en général.

Une population en baisse continue depuis 200 ans.

En 1800, la population de l’arrondissement dépassait les 140 000 (mais le découpage était différent : les limites actuelles du 4e arrondissement datent de 1860). Dans les deux premiers tiers du XIXe siècle, les transformations de l’île de la Cité voulues par Napoléon 1^er, puis Louis-Philippe et avec le préfet Rambuteau et Napoléon III avec Haussmann ont réduit de 40 000 habitants à 7 000 habitants la population de l’île de la Cité (élargissement du parvis "Jean-Paul II", déplacement du sud au nord de l’île de l’Hôtel-dieu, création de casernes et de préfecture de Police…).

La tendance s'est prolongée très régulièrement dans tous les recensements réalisés dans le cadre du découpage actuel du 4e arrondissement :

Année	Population	Densité (hab. par km²)
1861	108 520	67 783
1872	95 003	59 377
1936	70 944	44 340
1954	66 621	41 638
1962	61 670	38 520
1968	54 029	33 747
1975	40 466	25 275
1982	33 990	21 230
1990	32 226	20 129
1999	30 675	19 160

L’arrondissement est divisé en 4 quartiers. La répartition montre une répartition très inégale :

- "Les Iles" (soit Saint Louis+ Cité jusqu’au boulevard du Palais) : 4050 habitants

- "Saint Merri" (jusqu’à la rue des Archives) : 6550 habitants

- "Saint Gervais" jusqu’à la rue de Turenne et la rue Saint Paul : 10650 habitants         

- "Arsenal "de la rue du Pas de la Mule (place des Vosges) à la Seine : 9450 habitants

Création murale suite : recto/verso...

Il y a quelques mois j'ai photographié ce graffiti sur un des murs de la rue de Venise (la petite ruelle qui rejoint la rue Quincampoix à la rue Saint-Martin à la hauteur de l'esplanade Beaubourg). A ma plus grande surprise, j'ai découvert -quelques mètres plus loin et des semaines plus tard- la suite sur le mur à l'angle de la rue Saint-Merri et de la rue du Renard. On voit qu'il y a une certaine unité dans cette oeuvre... On peut rouspéter contre son aspect peu esthétique ou prendre le parti de s'en amuser suivant son humeur et son tempérament... 

Pour ne pas en irriter certains, je n'ai classé cet article ni dans la rubrique "culture, patrimoine", ni dans la rubrique "propreté, hygiène" !

A propos de grève

La place de Grève, Nicolas-Jean-Baptiste Raguenet (1715 - 1793)

La place de l’Hôtel-de-Ville n’a longtemps été qu’une grève, sorte de terrain sablonneux où l'on débarquait les marchandises transportées par bateau. C'est autour de ce petit port sommaire que s’est développée la rive droite.

La place de Grève fut longtemps le coeur qui palpita des émotions de Paris et de la France. Elle fut le lieu de toutes les dissensions et de toutes les réconciliations nationales, des peines et des réjouissances. Tristement célèbre pour avoir été le théâtre d'exécutions capitales jusqu’à la révolution de Juillet (1830), la place de Grève accueillit aussi les liesses populaires autour des feux de la Saint-Jean. Le 25 août 1944, Charles de Gaulle y prononça, devant la foule venue l'acclamer, le célèbre discours où il scanda "Paris outragée, Paris martyrisée, mais Paris libérée !"

Enfin, c'est là que les ouvriers mécontents et sans emploi se réunissaient... D'où l'expression "faire la grève" !

Mauvaises directions dans le 4e...

Une publicité diffusée dans les salles de cinéma en faveur d'un quotidien local laissait entendre de manière humoristique que "Le Parisien" il valait mieux l'avoir en journal qu'en chair et en os... On peut en tout cas le dire à propos des panneaux indicateurs auxquels en tant que riverains nous ne faisons plus trop attention puisque nous sommes des experts avisés de nos quartiers. Cependant, les personnes qui se risqueraient dans le 4^e arrondissement en se fiant aux panneaux doivent se méfier. Un des plus beaux exemples est celui de ceux qui -depuis des mois- sont ainsi disposés au sud du centre Pompidou le long de la rue du Renard. Si vous observez ce panneau :

- pour aller au théâtre du Renard, vous pensez qu'il faut aller sur votre droite... Erreur il est derrière vous à gauche.

- pour aller rue de Quincampoix, il semble qu'il faille aller derrière soi à gauche. Erreur à nouveau, pour aller vers la rue de Quincampoix, il faut au contraire continuer à avancer puisqu'elle est située encore deux rues plus loin face à vous.

- pour aller au quartier de l'Horloge vous estimez aussi devoir aller à gauche derrière vous. Erreur encore : le quartier de l'Horloge est sur votre droite au nord du centre Pompidou...

- même chose pour le centre Wallonie-Bruxelles : il n'est pas derrière vous à droite mais à l'exact opposé : il est situé rue Saint-Martin sur le parvis du centre Pompidou.

En espérant bien sûr que cet article permettra une amélioration de cette situation qui est absurde.

P.S. : J'ai déjà signalé la disposition très insolite de certains panneaux de notre arrondissement dans un article précédent...

Façade très discutée rue de Turenne

La mairie du 4e a décidé de rénover un immeuble rue de Turenne à l'angle de la rue Saint-Antoine. La nécessité de créer et de rénover des appartements et de faire des logements sociaux n'est pas à critiquer.  Encore ne faut-il pas négliger les logements intermédiaires car l'envolée du prix du prix à l'achat du m² - qui a connu un niveau inconnu ailleurs en France pendant la mandature du maire actuel de Paris - conduit les classes moyennes à devoir fuir le centre de Paris.

Mais, le principal reproche que l'on peut faire à ce projet concerne le choix de la façade -très moderne- dans un quartier qui jusque-là avait une remarquable unité : toute la zone comprise autour de l'église Saint-Paul-Saint-Louis. Il est vrai qu'un concours avait été organisé mais plusieurs interventions des riverains, notamment une question en conseil d'arrondissement, montrent que le projet retenu suscite des réticences. Madame la maire du 4e n'a pas voulu entendre ces points de vue.

En observant les travaux en cours, on peut s'étonner de plus d'un parti pris étonnant. Celui de faire exactement le contraire de ce que l'on fait ailleurs : dans les opérations de façadisme classique c'est la façade qui est conservée et toute la structure intérieure qui est changée. Dans ce cas c'est exactement le contraire qui est fait : la façade -controversée- change l'aspect de la rue mais les structures anciennes, qui depuis la rue semblent dans un état vétuste, sont conservées et donc réutilisées ce qui ne semble guère favoriser le confort futur des occupants.