Le 4ème que j'aime . . .

L'année du Rat dans le 4e

La communauté d'origine chinoise, historiquement installée dans le 13e, le 20e et le 3e arrondissement de Paris, est également présente dans les rues du 4e arrondissement situées autour de la rue du Temple. C'est ce qui explique que, comme chaque année, cette partie du quartier Saint-Merri a été décorée de superbes lampions à l'occasion du Nouvel An chinois qui a été célébré le 7 février 2008. Les fêtes du nouvel An durent 10 jours.

Nous venons en effet d'entrer dans la 4705e année du calendrier chinois. L'année du Rat vient de commencer. Une année paraît-il excellente pour les finances. En Asie, le rat est un animal symbole de réussite. Le rat est  le premier animal du zodiaque chinois. D'après la légende il aurait remporté une course mythique en coiffant au poteau tous les autres animaux.

Samedi 9 février, un défilé est parti de la place de l'Hôtel de ville. Pour en avoir le programme, il fallait passer par le site de la mairie du... 3e arrondissement. Rien du tout sur celui de la mairie du 4e arrondissement qui ne devait pas se sentir concernée.

En tout cas, hier le défilé a été un grand succès. Il y avait une foule impressionnante massée sur la place de l'Hôtel de ville et dans la rue du Temple. Bien sûr Vincent Roger était présent. La preuve en images... 

 

Un amoureux du quartier des îles

Patrice Videlier, un habitant de l'île de la Cité, membre du conseil de quartier des îles, nous explique son amour pour son quartier. Il est de plus un soutien actif de Vincent ROGER.

Colette GUEZ, co-listière de Vincent ROGER, a elle aussi expliqué pour "Le 4e que j'aime" pourquoi elle aime particulièrement ce quartier cerné par la Seine.

Quand les jésuites et la Monarchie française s'affrontaient...

Comme nul ne l’ignore (ou presque !), grâce à l'article écrit par Emmanuel en décembre dernier, l’actuelle église Saint-Paul-Saint-Louis doit son vocable actuel à la fusion de deux anciennes paroisses : la très ancienne église Saint-Paul, d’une part, qui donnait sur la rue du même nom et qui a été détruite en 1797 (on peut encore en contempler une ogive), et l’église Saint-Louis-des-Jésuites d’autre part, consacrée en 1641 par le cardinal de Richelieu.

Je ne vous parlerai pas ici de l’influence du Concile de Trente dans l’architecture de l’édifice, mais plutôt de quelques détails pour le moins singuliers, qui illustrent toutes les tensions qui ont pu exister entre la Monarchie française et l’ordre jésuite. Celui-ci, perçu à juste titre comme l’auxiliaire direct de la Papauté, a été en butte aux plus farouches critiques de la part des catholiques gallicans. Il fallut attendre 1604 pour que le Roi lui-même accordât pour de bon son soutien aux frères noirs. Ce soutient, au demeurant, fut loin d’être gratuit, et les jésuites français se montrèrent dès lors plus souvent zélés serviteurs de la royauté qu’émules actifs du Pape, reniant ainsi leur statut originel...

Cette contradiction se lit parfaitement sur les pierres de l’église qu’il se font édifier  au cœur de Paris. Le vocable lui-même de la paroisse, tout d’abord. Il eût été logique que l’église portât le nom d’un saint jésuite : saint Ignace (de Loyola) par exemple, ou encore saint François-Xavier. Pourtant, elle a été placée sous la protection de saint Louis, le saint majeur de la royauté française ! A présent, regardons le massif antérieur. L’horloge qui a été installée sur la rosace provient de l’ancienne église Saint-Paul, dont elle perpétue le souvenir. Mais auparavant, cette rosace était ornée de la devise « IHS » (Iesus Hominum Salvator, « Jésus sauveur des hommes »), devise propre à l’ordre jésuite. Or, si nous levons les yeux jusqu’au fronton, nous constatons qu’il est orné… des armes de France et de Navarre, armoiries personnelles du Roi ! Un contraste plutôt fort, et qui marque bien la sujétion à laquelle les jésuites étaient astreints vis-à-vis de la Monarchie française.

Enfin, si nous entrons dans l’église, nous pouvons observer de nouveaux exemples de cette particularité historique. Sur la voûte, comme sur les autels ou les grilles, le sigle « IHS » est souvent visible. Mais la royauté, encore une fois, n’était pas loin. Sur la frise qui orne les entablements des parois, on peut voir des têtes d’anges alterner avec le chiffre entrelacé « MA » (Maria). Ces ornements, en fait, ne datent que de la Restauration. Auparavant, leur place était occupée… par des fleurs de lys, qui ont été martelées par les révolutionnaires de 1793, et n’ont pas été rétablies par la suite.

Dernier exemple, malheureusement aujourd’hui invisible, de cette « cohabitation » entre les jésuites et la monarchie : l’ancien maître-autel de l’église Saint-Louis, détruit à la Révolution, s’ornait d’un programme sculpté complexe. Or, le premier niveau de ce retable présentait les statues des jésuites Ignace de Loyola et François-Xavier, encadrées des statues de saint Louis et saint Charlemagne, les deux saints de la royauté française invoqués lors des Sacres… On ne saurait être plus clair : les jésuites en France, oui, mais sous sévère surveillance du pouvoir royal !

P.S.: La façade de cette église tombe malheureusement en ruine, faute de la restauration qu'aurait dû effectuer la municipalité. Une pierre est tombée cette semaine, et l'on a été obligé d'établir un périmètre de sécurité devant l'édifice (vous pouvez voir la vidéo que Vincent ROGER a consacrée à la question).

Dans son programme (page 10) Vincent ROGER s'est engagé à restaurer la façade de l'église Saint-Paul-Saint-Louis. Cette restauration s'impose désormais d'urgence !

Sitio web consegrado al pabellón de Arsenal

El pabellón de Arsenal es un lugar maravilloso para los aficionados de urbanismo y de arquitectura. La exposición permanente acaba de ser completamente renovada en 2007. La mejor es ir personalmente, pero el sitio web consegrado al pabellón de Arsenal est tambien muy acertado. Por ejemplo usted puede ir a ver el vídeo de presentación (en francés).

Traducción : Alvaro

==> Versión francesa.

La BPI : un trésor sous notre nez

On accède à la BPI par l'arrière du centre Pompidou

Un article sur le centre Pompidou, voilà qui paraît un peu déplacé sur un blog destiné aux riverains ! Pourtant, je suis sûr que vous n’avez pas vu le dixième du trésor que nous avons sous la main. Je ne parlerai pas des collections permanentes qui attirent des millions de touristes chaque année, ni des expositions temporaires qui mériteraient un article à part entière.

Je me contenterai de signaler quelques détails à propos de la BPI (Bibliothèque Publique d'Information), ce monument de la culture où plus d’un million d’ouvrages extrêmement variés sont à notre libre disposition, et que nous autres riverains avons parfois tendance à négliger.

Par exemple, avez-vous entendu parler du « laboratoire de langues » de Beaubourg (1er étage à gauche) ? C’est un espace d’autoformation où, grâce à des méthodes interactives, vous pouvez débuter ou perfectionner une langue étrangère – de l’anglais… au swahili. De nombreuses autres formations y sont disponibles, en particulier dans les spécialités scientifiques.

Un peu avant le laboratoire de langues se trouve un autre espace si particulier de la BPI : "télévisions du monde". Ici, devant quelques sièges en forme de pouf, une vingtaine d'écrans diffusent en continu les principales chaînes de télévision mondiales.

Dans la BPI, l’accès sans fil à internet vous est offert pendant une heure et demie. Libre à vous de faire des recherches, consulter vos méls, mettre à jour votre blog… Pour plus d’autonomie, allez au fond du 1er étage à droite. Il y a des rangées de tables éclairées (très larges, comme toutes les tables de la bibliothèque) avec des prises de courant. Pensez simplement à emporter votre ordinateur portable !

Pour un peu de détente entre deux activités, rendez-vous à la cafétéria, à l’entrée du 1er étage  à droite (même si les prix sont un peu élevés) ; à moins que vous ne préfériez lire la presse et les magazines, dont tous les titres nationaux, quotidiens ou hebdomadaires, sont rangés sur des étagères grises au 1er étage à droite après la cafétéria.

Rappelons aux étudiants parmi nous (si si, il y en a malgré les loyers !) que la BPI est un haut lieu de rencontre estudiantine. Un petit conseil : commencez par bien choisir en compagnie de qui vous passerez une heure et demie dans la file d'attente...

Enfin, petit « tuyau » entre voisins : pour éviter les queues interminables, allez-y à partir de 19 heures !

Merci à Emmanuel pour la photo.

Campagne conviviale dans le 4e arrondissement

En tant qu'amoureux du 4e qui soutenons Vincent ROGER, nous vous invitons à venir le rencontrer lors de différentes réunions qu'il organise avec ses co-listiers dans chacun des quartiers du 4e arrondissement :

- Mercredi 13 février à 19h : café-rencontre au "Living-room", 5 rue Crillon, (quartier de l'Arsenal).

- Samedi 16 février à 11h30 : Café politique avec Roger KAROUTCHI sur le thème « le grand Paris » au Bistro Miron, 15 rue François Miron (quartier Saint-Gervais)

-Jeudi 21 février à 19h30 : Café rencontre au « Aux tours de Notre Dame » 23 rue d’Arcole (quartier les îles)

- Jeudi 28 février à 19h00 : Réunion de préau à l’école Saint-Merri 11 rue Saint -Merri sur le thème « qualité de vie » (quartier Saint-Merri)

- Mercredi 5 mars à 19h00 : Réunion de préau Ecole Neuve Saint-Pierre 15 rue Neuve Saint -Pierre avec Jean-François LAMOUR sur le thème du « sport » (Quartier de l'Arsenal)

Vous pouvez aussi lire l'ensemble des propositions de Vincent ROGER pour le 4e en format PDF.

Le mémorial de la Shoah : un haut lieu du 4e

En tant que professeur d'histoire-géographie d'un collège de la banlieue parisienne, c'est la 2e année que je fais découvrir le mémorial de la Shoah à mes élèves. Ce haut lieu de la "mémoire", rénové et inauguré dans sa nouvelle configuration en janvier 2005 par Jacques Chirac, est -il faut le signaler- au coeur de la réflexion intellectuelle et pédagogique concernant l'idée de génocide.

Dans ce lieu, non seulement, on trouve un espace mémoriel  (le parvis, le fronton, la  crypte, le mur des noms et, espace très impressionnant pour les collégiens le mémorial des enfants avec des milliers de portraits de jeunes déportés), et un musée très didactique qui permet à la fois de prendre conscience du génocide juif et de l'implication de l'Etat français, mais surtout un centre d'archives avec, par exemple, le fichier de recensement de tous les Juifs établi par la Préfecture de Police en 1941.

Il faut le rappeler -sans vouloir faire de la récupération politique qui n'a pas lieu sur ce sujet- c'est Jacques Chirac, dans un discours inspiré par sa conseillère à l'Elysée Christine Albanel, qui le 16 juillet 1995 a été le premier président de la République à reconnaître l'implication de la France dans la déportation de plus de 70 000 juifs.

Pour souligner le côté créatif et dynamique de ce lieu, j'ai déjà écrit un article à propos de l'exposition concernant "La Shoah par balles" qui s'est finie au début de l'année 2008. Je voudrais ici évoquer les activités pédagogiques qui sont proposées pour les écoles, les collèges et les lycées. Après avoir assisté en 2007 avec mes élèves à un atelier destiné à leur montrer comment par la culture certains Juifs ont pu résister dans les camps, le thème choisi cette année était celui des enfants cachés, c'est-à-dire de ces jeunes juifs, qui tout en échappant à la déportation ont vécu le drame souvent définitif de la séparation d'avec leurs parents pendant l'Occupation (voir le magnifique recueil de lettres : Paroles d'étoiles). Au cours de ces deux ateliers, j'ai pu observer combien le personnel du mémorial de la Shoah est vraiment remarquable pour faire comprendre à des élèves des sujets si sensibles (au sens fort de ce mot).

Autre signe -parmi tant d'autres- de la vitalité de ce lieu, le mémorial organise aujourd'hui jeudi 7 février une lecture publique par Patrick Modiano d'un livre formidable : le témoignage récemment publié d'Hélène Berr, une jeune française dont le récit est d'une qualité au moins aussi semblable que celui de la néerlandaise Anne Franck. Ce genre d'événement rencontre un tel succès qu'il faut réserver sa place à l'avance.

Un autre article paraîtra bientôt à propos du "Mur des Justes" situé le long du mémorial de la Shoah.

Le 4e en chiffres (suite)

Voici la 2e partie de l'article de Jean-Daniel pour mieux connaître le 4e arrondissement. Le 1er volet était paru sous le titre : 28 600 habitants : une mise en perspective.

Un peu de géographie

Avec 160 hectares de superficie, l’arrondissement est l’un des plus petits de Paris (le plus petit est le 2^ème).

Vu sa forme rectangulaire, sa longueur (est–ouest) est de 2 Km, soit trois intervalles de métro entre les quatre stations de la ligne 1, Châtelet, Hôtel de Ville, Saint-Paul et Bastille, et sa largeur (nord-sud) n’est que de 800 m, soit deux intervalles de métro de la ligne 4 entre Les-Halles et Cité.

On confond souvent la superficie de l’arrondissement avec celle du « Marais » dans le « Périmètre de Sauvegarde et de Mise en Valeur », soit 136 hectares. Ce ne sont pas les mêmes hectares. Nos co-arrondissementiers du quartier des îles, celle de Saint Louis et la plus grosse moitié de celle de la Cité, ainsi qu’une partie de ceux de Saint Merri, vous diront qu’ils n’appartiennent pas au Marais. A l’opposé, la moitié environ du Marais est située chez nos amis du 3^ème arrondissement. La démarcation avec notre arrondissement est peu claire, car les deux limites, la rue Rambuteau et la rue des Francs Bourgeois, sont très commerçantes et unissent plus qu’elles ne séparent. Mais le 3^ème n’a pas du tout les mêmes villages que le 4^ème et l’ambiance y est toute différente.

"Pierre Au Lard" street

Here is a very small street of the 4th arrondissement : the street "Pierre Au Lard". This tiny street is shaped like an elbow at the corner of "la rue Saint-Merri" and "la rue du Renard".

Contrarily of one may think, "Pierre Au Lard" is not the medieval nickname of an inhabitant of this street (In French, Pierre is 'Peter' and "lard" means bacon so it could have been the nickname of a man called 'Peter and found of pork' : but that's wrong !).

Actually, this name "Pierre Au Lard" is a linguistic distortion over the years of "Pierre en l'air" which means "stone in the air". During the Roman time, one could have found at this specific location, a megalithic landscape outside of "Lutece". The city used to be far more developed on the left bank. It also appears that a large standing stone remained at this specific location of Paris until the Middle Ages. This is why, this little tiny street, wich used to be much longer (it was shortened when the Pompidou Center was built) is now called "Pierre Au Lard".

Nowadays, in this tiny street, one could find a charming little theatre : le théâtre de l'Essaion.

Translation : Emmanuelle

French version of this post.

Rue du Renard : les années 1920-1930

Quatrième et avant-dernière étape de notre promenade : les années 1920 - 1930.

Comme par un mouvement de balancier, les années 1920 - 1930 ramenèrent l'austérité en architecture : c'est le grand retour des angles droits. Les immeubles sont avant tout fonctionnels, les décors absents ou réduits au minimum. Le béton armé se généralise dans la construction. Sur les quatre immeubles ci-dessus, remarquez les larges chiens-assis rectangulaires, typiques de cette époque. En haut, les poutres et longerons d'acier austère et les grandes verrières de la "Direction des services pénitentiaires" rappellent le style Art déco de l'époque. En bas, l'austérité extrême des façades, la forme standardisée des fenêtres au pourtour métallique étroit, annoncent déjà le Bauhaus.

Prochaine et dernière étape : les constructions contemporaines !

Articles précédents : "Ancien" , "19ème siècle" , "Belle époque"